Des familles sont déchirées, disséminées, et des enfants sont obligés, depuis le 1e juin 2021, de se débrouiller seuls dans les rues pour céder leurs quartiers (Martissant et Fontamara) à des bandes rivales qui s’affrontent mortellement.
Ils sont aujourd’hui plus d’un millier d’hommes et de femmes jetés à la rue sans espoir de retour. Maintenant, cette population ne sera plus accusée de complicité avec les bandits. Le terrain est livré aux belligérants. A l’Etat d’intervenir s’il le souhaite.
La PNH, qui est une police civile, n’a pas à affronter les bandes rivales frontalement. A ce propos, le Directeur Général de la Police nationale d’Haiti, M. Léon Charles, a bien parlé, jeudi dernier. Il sollicite la collaboration de la population. Ce n’est pas nécessairement celle de Martissant et de Fontamara puisqu’elle n’y est plus mais le support de la population globalement. Aujourd’hui, il faut le reconnaitre, chaque quartier a son petit gang armé qui prend le temps nécessaire pour se développer et se renforcer.
Le Directeur Général de la Police nationale d’Haiti fait ce qui se doit : solliciter la participation et la collaboration de la population. La violence correspondant à celle qu’exercent les bandits ne peut venir que des citoyens par manque de recours.
Autrement, il faudrait une opération conjointe (PNH/FADH) pour faire taire les belligérants.
D’aucuns regrettent que le commandant en chef des FAD’H, le lieutenant-général Jodel Lesage ne se prononce jamais. Qui comprendra qu’il n’a pas ce droit ? Le Président de la République est le Chef nominal des Forces Armées. Mais quand le chef de l’Etat, M. Jovenel Moise, prend la parole, c’est pour rappeler le nombre de mois qu’il lui reste à passer au pouvoir.
Robenson D’Haiti
Editorialiste | Matin Débat (Radio/Télé Eclair)