La violence, une marchandise coûteuse, est promue avec zèle par des jeunes que des hommes d’affaires et des politiciens recrutent. Ces jeunes sont appelés « antennes » parce qu’ils jouent le rôle de relais pour les transactions de cette sombre marchandise.
Ces messieurs et dames de l’argent et de la politique ne font plus preuve d’imagination pour proposer de nouveaux moyens économiques. Au contraire, ils sont perçus comme des visionnaires offrant de nouvelles opportunités. Ces élites haïtiennes se trompent-elles de vocation ou la société a-t-elle failli à sa mission consistant à assurer le bien-être et l’épanouissement de tous ses membres, en promouvant la justice, l’égalité et la liberté?
La manipulation des armes pollue les mains et les doigts des enfants qui, pieds nus, répandent la peur. Presque chaque famille abrite en son sein un poison qui détruit lentement la communauté.
Aujourd’hui, il ne reste que des voix qui se plaignent et celles qui pleurent de nouveaux assassinats. Est-ce désespéré ?