Je ne saurais me réjouir de la mort du petit singe qui, somme toute, n’est pas né d’un coup de tonnerre. Toutefois, je ne puis m’empêcher de m’interroger sur le moment propice où l’on voudra bien envisager aussi l’élimination des géniteurs de cette espèce maudite. Après tout, n’est-ce pas un être vivant qui a donné naissance à « Lanmò San Jou »?
Il est nécessaire de s’attaquer aux racines de ce fléau afin d’en empêcher la perpétuation.En ce moment, les criminels armés errent constamment sans succès dans leur recherche d’un endroit sûr pour se cacher. Leur présence s’apparente à un bâton agité dans une fourmilière. Pourtant, leurs commanditaires vivent paisiblement, à l’abri de la colère de la population.
Je suis convaincu qu’il est impératif de mener un combat inlassable contre l’oppression et l’injustice afin de préserver les valeurs les plus fondamentales de notre humanité. Mais, je désire ardemment que les armes acquises par la population soient confiées aux forces de l’ordre, dans l’optique d’empêcher la naissance de nouvelles bandes armées.
La police nationale d’Haïti ne se trouve plus en manque d’effectifs puisque la population se tient à ses côtés. Toutefois, il importe également d’exercer une vigilance accrue dans les douanes, les ports et les aéroports afin de freiner l’entrée clandestine des armes et des munitions. Que la population ne se cloître point dans son quartier, mais qu’elle aille aussi semer la zizanie chez les trafiquants d’armes, où qu’ils se terrent.
Célébrons la mort de ceux qui, tels des parasites, suçaient le sang de la vie ! Réjouissons-nous dans l’ombre de leur trépas. Dans cette jubilation macabre, rappelons-nous que chaque être vivant est sacré et mérite d’être protégé, et que notre combat contre ceux qui cherchent à l’ôter ne saurait s’arrêter. Que leur mort serve de leçon à ceux qui seraient tentés de suivre leur funeste voie. Chantons le requiem de leur disparition!