Une zone de non-droit est-elle infranchissable pour la PNH? A Village de Dieu, des artistes devaient se produire, les 7 et 8 mars 2021, dans le cadre de ce qui est appelé le troisième « anniversaire de naissance et de résistance » du gang armé dénommé « 5 SEGONN ».
Des policiers interviennent pour restaurer l’ordre moral. Non dans le Village mais à la rue Nicolas, dans le quartier du rappeur Daniel Darinus alias FANTOM. Les choses ont tourné au vinaigre. Mais cela n’est pas le problème.
Les 7 et 8 mars 2021, combien étaient-ils les enfants et les jeunes ayant appris à apprécier le succès d’un gang armé qui s’institutionnalise progressivement.
Cette bande armée s’est sûrement présentée à la DGI pour obtenir une patente. Ces bandits ont probablement légalisé leur activité génératrice de revenus.
Sous le soleil d’Haiti, ils passent déjà trois ans, pas trois jours, à voler, tuer et terroriser la population. Ils devaient aussi présenter un bilan de leurs accomplissements glorieusement criminels.
Le goût de la terreur et de la violence s’installe dans des familles à Village de Dieu.
Est-ce un territoire inconnu pour les agents de l’ordre ? En attendant que les autorités répondent à la question, il est intéressant de rappeler que l’esprit criminel n’habite pas tous ceux qui continuent de vivre dans cette zone de non-droit.
Alors, quelle est la responsabilité de l’Etat face à ces chefs de gang qui, à travers cette fête d’anniversaire, parviendront à inspirer les plus jeunes avec leur réussite, augmenter leur motivation et guider leurs aspirations de sorte que leur performance criminelle soit sans reproche pour nous, leurs prochaines victimes?
Robenson D’Haiti