M. Claude Joseph, chef du gouvernement par intérim, depuis le 14 Avril 2021, n’est toujours pas confirmé à son poste de Premier ministre par le président de la République, Jovenel Moise. Mais entre-temps, le PM doit se mettre à l’œuvre. Par où doit-il commencer ? Que peut-il exiger pour conjurer l’échec ?

S’entendre avec l’opposition

Avant toute chose, un Secrétaire d’Etat auprès du  Premier ministre a.i. serait très utile. Ce vice-Premier ministre peut être un opposant politique. Malgré l’intransigeance de l’opposition, il n’est pas difficile de trouver quelqu’un prêt à accepter une telle proposition moyennant une garantie, celle de ne pas séparer le gâteau avant sa cuisson. Certains membres de l’opposition sont relativement honnêtes.  Ils ne feront assurément pas grand mal à Haiti.

Combattre ensemble l’insécurité

Il a toujours été dit et le bruit court encore que chaque camp, le pouvoir comme l’opposition, dispose de ses propres gangs. Donc, un Premier ministre comme M. Claude Joseph, partisan du pouvoir et un vice-Premier ministre issu de l’opposition, peuvent s’entendre pour faire taire partiellement les bandits armés. S’il est un bon chef de Gouvernement, il peut livrer la marchandise. M. Claude Joseph tâchera de le prouver.  

Contrairement à ce qu’on pense, le poste de Premier ministre est plus technique que politique.  Espérons que le nouveau PM a des idées sur les politiques publiques, sur la planification stratégique, sur des plans d’action et sur le budget pour veiller sur ce qui le concerne afin de ne pas empiéter sur les attributions du chef de l’Etat. Un Premier ministre, M. Claude Joseph a dû l’apprendre, s’occupe de la santé socioéconomique et politique du pays. Voilà pourquoi le Président de la République  lui confie sa vision.

Robenson D’Haiti

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