M. Jovenel Moise, le Président de la République,  est parti, laissant derrière lui non seulement un Gouvernement boiteux mais aussi un Parlement dysfonctionnel. Le système judiciaire également est à genoux. Maintenant que l’homme qu’on accusait de tous les maux, qu’on chargeait de toutes les fautes est mort, comment aujourd’hui renforcer les capacités des institutions et les engager dans une dynamique de sortie de crise ?

Pourquoi, aujourd’hui, ce mépris envers la Cour de Cassation? Dans le cadre du vide présidentiel, la Cour de Cassation ne peut-elle pas s’ériger en  Conseil d’Etat, c’est-à-dire en Cour suprême pour prononcer la magistrature suprême de l’Etat ?

Le Conseil serait composé de trois Ministres d’Etat avec des commissions attenantes et un Coordonnateur général en la personne du Dr. Ariel Henry. Evidemment, on garde le Dr. Henry pour éviter un chaos politique. Les Ministres d’Etat seraient assistés de six conseillers, membres du Conseil, pour régler les problèmes liés à la sécurité (police et armée), aux élections (tenue du scrutin et réforme constitutionnelle) et au développement économique et social. Une fois les élections achevées, le rôle du Conseil d’Etat prend fin.

Il ne nous faut pas une éternité pour sauver notre dignité de peuple. Le Gouvernement installé par le Core Group mérite d’être réexaminé rapidement parce qu’il nous fait perdre du temps. La Cour de Cassation doit jouer son rôle aujourd’hui pour nommer un chef d’Etat selon les règles de la suppléance présidentielle.       

Après M. Jovenel Moise, ce n’est pas le néant. Alors, consolidons ce qu’il reste des institutions même s’il s’agit d’un faible reste.

Robenson D’Haiti

Editorialiste |Matin Débat

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