Je n’ai pas l’intention de blâmer l’Église en Haiti. Elle est ce qu’elle est en raison de ses fidèles, hommes et femmes qui la constituent.
Le pasteur Amel Lafleur, d’une dévotion sans faille envers l’Église, a érigé la sienne pour faire ses bêtises. Les enfants de l’Église épiscopale d’Haïti, fervents croyants qu’ils sont, font l’objet d’accusations de pillage du jardin qui leur est confié (Genèse 2:15). L’évangile, en tant que parole divine, semble étouffé, incapable d’inspirer des actions vertueuses chez ceux qui en sont les récepteurs.
Je ne porte point reproche à l’Église. Les actions de ses membres n’impliquent que le monde, non pas Dieu. D’ailleurs, Jésus proclame son indifférence à leur égard.
Ce fameux adage, emprunté aux écrits évangéliques, spécifiquement dans le Nouveau Testament, selon l’évangile de Marc (12:17), demeure gravé dans les mémoires. “Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu”. Ces mots prononcés par Jésus mettent en évidence la nécessité d’une distinction nette entre les domaines civils et religieux.
Je n’accable pas l’Église. Les coupables d’outrages connaîtront simplement leur châtiment. Cela se nomme “La Justice”.
À propos de cela, j’ai échangé quelques mots avec mon collègue, le Maître Marc-Arthur Drouillard, figure éminente de l’émission “AYITI REVEYE” diffusée sur les ondes de la radio Storm. Le kabbaliste m’a fait comprendre que cette quête insatiable de justice et de liberté ne trouve son accomplissement véritable qu’en la personne unique du père fondateur de la nation haïtienne, Jean-Jacques Dessalines, l’incarnation même de la justice et de la liberté, à l’opposé de Jésus, qui représente la grâce, le pardon et l’amour.
Dans le contexte de ce mouvement populaire, nous rejetons fermement toute forme d’affection envers nos oppresseurs. Aucun espoir de clémence ou de pardon ne leur est accordé.