Depuis des années, l’ombre de la violence et de l’insécurité planent sur Haïti. Les gangs, comme des serpents venimeux, ont proliféré dans les rues, répandant leur venin mortel sur la population. Les forces de l’ordre, affaiblies et corrompues, ont été rendues impuissantes face à la vague de criminalité qui ravage le pays. La population, telle une mer agitée, est prise dans les affrontements entre gangs rivaux, cherchant désespérément un refuge sûr.
Le gouvernement intérimaire, dirigé par Ariel Henry, est comme une boussole cassée, incapable de trouver une direction claire pour résoudre cette crise de sécurité. Les autorités politiques, les hommes d’affaires et certains membres de la police ont été accusés de complicité avec les gangs, entraînant une chute inexorable dans l’abîme de la violence.
L’assassinat brutal du président Jovenel Moïse en juillet 2021 a agi comme un catalyseur, propulsant le pays dans une spirale encore plus sombre. Dans cette obscurité oppressante, le Premier ministre Ariel Henry a appelé à l’aide, implorant l’intervention d’une force étrangère pour aider à restaurer la sécurité en Haïti.
Mais la question reste : est-ce vraiment la solution ? Ne serait-ce pas ajouter de l’huile sur le feu déjà brûlant de la violence ? L’expérience nous enseigne que l’intervention étrangère peut souvent causer plus de problèmes qu’elle n’en résout. Elle soulève également des questions de souveraineté nationale, ce qui risque de susciter la colère des Haïtiens qui cherchent à résoudre leurs propres problèmes.
Pour trouver une solution durable, une approche globale est nécessaire. Il faut une réforme en profondeur de la police nationale, une lutte efficace contre la corruption et la complicité avec les gangs, ainsi qu’une politique de développement économique et social pour réduire les inégalités et la marginalisation. Les sanctions imposées par les États-Unis et le Canada contre les personnalités politiques impliquées dans la violence et la corruption sont un pas dans la bonne direction, mais il faut en faire plus.
Haïti, tel un phénix, peut renaître de ses cendres. Mais cela nécessite le courage et l’engagement de tous les Haïtiens pour surmonter cette crise et se libérer de l’emprise de la violence.
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