Trois jours après le drame de Village de Dieu où quatre policiers sont tombés sur le champ de bataille, le Gouvernement haïtien a sollicité de l’Organisation des Etats Américains, un support technique à la PNH, afin de lutter efficacement contre le banditisme. C’est un appel juste pour renforcer les capacités des policiers face à la grande délinquance. Mais qui s’abstiendra de penser ou de dire que la PNH a échoué à Village de Dieu ?

Jusqu’à aujourd’hui, aucune information n’est disponible quant au nombre de citoyens possiblement blessés ou tués dans ce quartier populaire lors de l’opération. Qui sont-ils ? Des membres de la bande à Izo, des enfants et des femmes? Qu’a fait le CSPN pour s’en informer ?

Bien qu’il s’agisse d’une police civile misant principalement sur la dissuasion par rapport à sa puissance de feu, les policiers qui intervenaient à Village de Dieu  ne restaient pas les bras croisés. Ils avaient assurément tiré pour se désengager. En plein danger face à ces groupes paramilitaires, ils n’avaient peut-être pas pensé aux chiens de garde que sont les organisations des droits humains et l’inspection générale.

Pourtant, le Village n’a déploré aucun mort. Les chefs de gang se taisent. Les familles aussi. S’agit-il d’une complicité entre les bandits et la population ? Comment les habitants de Village de Dieu parviennent-ils à garder et maintenir silencieusement cette posture de triomphateur? Sont-ils à la merci des bandits ?

Tant qu’on n’aura pas eu des données précises sur le nombre de victimes dans les deux camps, on se gardera de dire que la PNH a été mise à genoux à Village de Dieu. L’on corrigera certainement les failles de la méthode précédente et la Police nationale d’Haiti continuera d’accomplir sa mission : protéger et servir.

Robenson D’Haiti

Give a Comment