En le renversant, on aura abattu que le tronc de l’arbre de l’insécurité et du kidnapping, mais il repoussera car ses racines sont nombreuses et profondes. Ainsi aurait parlé M. Ti Lapli, chef du gang de Grand-Ravine, dans un audio disponible sur les réseaux sociaux.
Qui a planté l’eau ayant donné naissance à cette petite pluie menaçante? Qui a dit à M. Ti Lapli que des gangs armés n’existeront plus lorsqu’il aura disparu ?
Le grand banditisme se développe vite dans les endroits où l’argent coule à flots mais aujourd’hui les entreprises s’éteignent une à une. Donc, le taux de criminalité s’en trouve relativement faible.
Il existe une autre source d’insécurité dont on ne parle toujours pas. Le marché haïtien a longtemps été très restreint. Le pouvoir d’achat des ménages est en baisse perpétuelle. Presqu’à 99%, ceux qui sont dans les affaires, ici, deviennent vraiment riches par des manœuvres subreptices et déloyales.
On aurait tendance à parler d’une certaine expansion économique en matière immobilière. Il faut en rire. A peine 10% de maisons sont légales sur le plan foncier. Les vols de terrains sont monnaie courante. Majoritairement, le capital ayant servi à la construction de certaines maisons provient d’activités illicites telles que le trafic de stupéfiants, les activités criminelles, la corruption, le trafic d’armes et certains types de fraude fiscale, etc.
Nos compatriotes de la diaspora investissent aussi dans l’immobilier mais, en grande partie, dans les bidonvilles. Ces maisons se construisent brique par brique en transférant de l’argent à petits coups.
L’insécurité est partout et nous la créons de différentes manières.
Robenson D’Haiti