Il était un excellent agent de sécurité, soucieux de son travail et père de sept enfants, en Haïti. Les responsabilités qui pesaient sur ses épaules étaient conséquentes, mais il persistait sur sa voie. À mesure que les enfants grandissaient, son fardeau s’allégeait, car certains de ses rejetons sombraient dans une instabilité mentale, abandonnant le foyer pour se perdre dans la nature.

Ses deux seules filles s’engagèrent dans une relation de concubinage avec des hommes qui ourdissaient des histoires dramatiques dans les rues, captivant les passants par leurs récits afin d’éveiller leur sensibilité et solliciter leur assistance. En fin de compte, il ne lui restait que deux garçons à la maison, qui étaient scolarisés au lycée et donnaient des cours particuliers dans le voisinage pour subvenir à leurs besoins.

Certains voudront lui reprocher d’avoir engendré autant d’enfants. Cependant, nous ne devons pas oublier ce proverbe créole qui nous enseigne depuis toujours que « PITIT SE RICHÈS MALERE ». Je comprends que cette notion soit désuète de nos jours. Les enfants étaient autrefois considérés comme la richesse des pauvres, car ils pouvaient contribuer aux travaux agricoles. Mais, à présent, le ventre de nos terres sert d’abri à nos jeunes qui, de nos jours, sont initiés trop tôt à la manipulation des armes, crachant le feu. Ils façonnent de nouvelles réalités pour se retrancher et semer le désordre.

Haiti

La responsabilité partagée : les acteurs de la santé et de la population, en Haïti

Cet homme, un membre anonyme de la foule, s’est-il détourné des sentiers tracés par le ministère de la Santé, les agences nationales de santé, les établissements médicaux, les ONG, et les associations dédiées à la santé et à la population ?

Le ministère de la Santé se voit confier, en général, la tâche de superviser et de coordonner les politiques et les programmes de santé, incluant ceux en lien avec le planning familial, si je ne m’abuse. Mais, qu’a-t-il donc réellement réalisé ? Je ne saurais le nier totalement, mais cela demeure insuffisant !

Les agences de santé nationales ont souvent un rôle prépondérant dans la promotion du planning familial, diffusant informations, conseils et moyens contraceptifs à la population. Mais, qu’ont-elles vraiment accompli ? Je ne dirais pas « rien », mais c’est insuffisant !

Les cliniques et centres de santé, qu’ils soient publics, privés ou affiliés à des organismes non gouvernementaux, s’impliquent souvent dans la dispensation des services liés au planning familial. Consultations, conseils et accès aux contraceptifs y sont offerts. Mais, qu’ont-ils concrètement réalisé ? Je ne dirais pas « rien », mais c’est loin d’être satisfaisant !

Un grand nombre d’organisations non gouvernementales (ONG) s’investissent ardemment dans le domaine du planning familial, offrant des services de santé reproductive, prodiguant des conseils avisés, proposant des méthodes contraceptives et dispensant des informations éclairées sur la planification familiale. Mais, qu’ont-elles véritablement accompli ? Je ne saurais dire « rien », mais cela demeure insuffisant à mes yeux !

Les associations dédiées à la santé et à la démographie se consacrent tout particulièrement aux enjeux de la santé reproductive et de la planification familiale. Elles entreprennent des recherches approfondies, diffusent des connaissances éclairées et mènent des campagnes de sensibilisation actives. Mais, qu’ont-elles concrètement réalisé ? Je ne saurais dire « rien », mais cela reste insatisfaisant à mes yeux !

Le déclin social et l’absence de responsabilité gouvernementale

L’effritement des fondements sociaux se révèle de manière éclatante. Les délaissements de l’État échappent aux impératifs de notre devoir civique. Chaque gouvernement se dérobe avec une désinvolture coupable, refusant d’endosser la moindre responsabilité dans cette descente aux enfers, dont il paraît que nul ne puisse entrevoir une issue salvatrice.

Boutik Royal oasis

Il faudrait peut-être ignorer le passage de la Genèse qui dit au chapitre 1, verset 28 : « croissez et multipliez-vous sur la terre ». Avec le nombre de bandits que l’on recense en Haïti, on pourrait avoir l’impression qu’il n’y a aucune personne sérieuse et honnête dans le pays. Si l’État ne parvient pas à enrayer la prolifération des armes à feu en contrôlant étroitement leur approvisionnement en munitions, ne serait-il pas judicieux d’intervenir dans le domaine de la planification familiale afin d’endiguer la naissance de nouveaux criminels ?

Robenson D’Haiti
Journaliste Professionnel
www.robensondhaiti.com

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