L’origine de l’instabilité politique serait économique. Comment expliquer ces rivalités intergangs  pour la conquête de nouveaux territoires ? Si certains chefs de gangs cherchent à envahir d’autres quartiers, n’est-ce pas pour augmenter leurs recettes en vue de survivre?

Par rapport à M. Krisla qui dirige TIBWA, les ressources financières de M. Izo (Village de Dieu) sont très faibles. M. Tilapli (Grand-Ravine) aussi est confronté à de graves difficultés budgétaires. La construction de son hôpital n’est toujours pas achevée. Le territoire occupé par M. Krisla s’étendait de Martissant 1 jusqu’à Fontamara 43. Donc, les soldats de Krisla avaient beaucoup plus de cibles (banques et maisons de commerce) à rançonner.

Il est tellement difficile pour un tueur de rester en vie. Son salut dépend du renforcement de ses activités criminelles. Les chefs de gang dépensent gros. Les onze familles dont parle M. Jean Rebel Dorcénat de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR) peuvent en témoigner. Les bandits achètent leurs armes au marché noir. Les commerçants ne sont pas stupides. Alors, les chefs de gangs armés et ces onze familles font tout pour faire prospérer leur entreprise. Ils dépendent  les uns des autres et ils s’entendent assez bien.

Les hommes d’affaires haïtiens cautionnent étrangement le banditisme en se laissant rançonner. Ils donnent de petits noms affectueux aux chefs de gang. Ils les appellent « Agent de développement ». Tout cela, pour cacher leur jeu malsain.

Quand viendra le temps du nouveau système, les hommes et femmes d’affaires haïtiens (ces patrons !) devront rendre compte devant la Nation pour avoir été presque tous reliés et de connivence avec le crime organisé.

Robenson D’Haiti

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