Le pays nous appartient. Voilà le problème de ce pays, avait chanté un artiste haïtien avant devenir le 56e président de  la République d’Haiti. Ce « nous » a toujours été, parait-il, un petit groupe dont les jeunes sont exclus. Aujourd’hui, quel recours pour cette majorité qui subit le problème du chômage?  

Il est évident que l’Etat est responsable pour n’avoir pas créé les conditions nécessaires à la création d’emplois en Haiti. Les investisseurs sont à bout de souffle à cause de l’instabilité politique et de la situation sécuritaire qui reste toujours précaire. L’état a-t-il un plan de relèvement de l’économie nationale ? Le marché devient-il cette jungle ou les opérateurs économiques se déchirent pour des monopoles au niveau de l’importation ? L’Etat a-t-il une politique d’octroi de crédits pour faciliter l’autonomie économique des jeunes ?

Toutefois, on serait tenté de croire que les gangs armés constituent  les plus grands secteurs porteurs d’emplois aujourd’hui. Des chargés de recrutement sont en contact permanent avec les jeunes les plus vulnérables, ceux qui n’ont aucun recours.

Pourtant, malgré la montée du chômage, un soulèvement populaire n’est pas pour demain. L’un des obstacles à la révolte est la diaspora haïtienne qui, par sa générosité, encourage la mendicité, en Haiti, Cette diaspora, toujours considérée comme utile, contribue à rendre l’Etat irresponsable. Les aumônes de la diaspora stabilisent  une situation qui pourrit tranquillement.

Des formations par-ci par-là sans espoir de débouchés. Voilà un autre point important.  Les écoles professionnelles pullulent  sans tenir compte des métiers qui ont évolué et des nouvelles demandes des entreprises. La jeunesse est confrontée à une montée en puissance du chômage. Irresponsabilité ou fatalité ?

Robenson D’Haiti

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