Haïti-criminalité| Un samedi soir, parmi les dix premiers jours de ce mois de septembre, à Delmas (Port-au-Prince, Haïti), sous une pluie fine, un homme en caleçon, torse nu, a été observé en train de traîner une femme par le cou jusqu’à leur domicile. Selon les témoins oculaires, la victime serait son épouse, et cet individu semblerait s’adonner à cet acte de brutalité en raison d’un présumé comportement répréhensible de la part de madame.

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L’un des témoins, prétendant être le voisin de l’agresseur, a affirmé que cet homme jouissait d’une réputation de sagesse et de respect dans le quartier. Il a également assuré que l’individu ne perturberait pas la quiétude du voisinage et qu’il aurait l’intention de maltraiter sa femme en toute discrétion, à l’intérieur de leur chambre, sans troubler leurs colocataires.

Les droits humains ne relèvent pas uniquement de la responsabilité des organisations de défense des droits de l’homme. Pourquoi les citoyens trouvent-ils toujours des excuses pour justifier les actes barbares d’un oppresseur ?

« Comme le dicton populaire le rappelle, “qui vole un œuf volera un bœuf”. Dans un triste constat, ceux qui sont tolérés au sein de leur communauté locale pour des actes de maltraitance envers leur famille, que ce soit leur femme ou leurs enfants, peuvent éventuellement prendre un chemin sombre en devenant des chefs de gang. Ils imposent leur autorité en asservissant les résidents de leur zone à travers des actes criminels, tels que des viols et des meurtres.

Qui n’a jamais entendu les citoyens affirmer que les individus perturbant notre société ont basculé dans la criminalité en raison de l’exclusion sociale et des inégalités ?

À mon sens, tout acte criminel commis en dehors d’une situation de légitime défense devrait être passible de sanctions. D’où provient cette notion selon laquelle le crime pourrait être envisagé comme un moyen d’atteindre la justice sociale ?

Hier, lundi, lors d’une conversation avec un ami, celui-ci m’a expliqué que l’individu qui “vit tel l’homme innocent” est généralement incapable de faire du mal, même à une simple fourmi. Je n’ai pas osé contredire cette idée, tout en gardant en tête la situation troublante de la police nationale d’Haïti (PNH), qui a peut-être, de manière controversée, mis une prime sur la tête du commandant du gang connu sous le nom de « KRAZE BARYE ».

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Pour en revenir à l’histoire de cet homme qui a maltraité sa femme, présumée infidèle selon la rumeur dans son quartier, probablement parce qu’elle aurait cherché ailleurs un appui sur un “bois” plus solide, les jeunes du coin surnomment cet oppresseur « correcteur ». Il est indéniable que le diable se cache souvent dans ces détails qui passent souvent inaperçus !

Robenson D’Haiti
Journaliste Professionnel
www.robensondhaiti.com

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