Haïti-éducation| L’Union des Parents d’Élèves Progressistes Haïtiens (UPEPH) a, ce dimanche 24 mars 2024, vivement réagi à la décision des écoles situées à Port-au-Prince, Delmas et Pétion-Ville, qui exhortent les parents à régler les frais de scolarité, une exigence justifiée par la tenue des cours en ligne. Qualifiant cette mesure de « crime », l’UPEPH a condamné fermement cette pratique. Elle a également mis en garde, menaçant de divulguer dans les médias les noms des écoles qui persistent dans cette politique.
Dans ce contexte, la position de l’UPEPH semble être motivée par la réalité économique difficile que vivent les parents. Les cours en ligne peuvent être une solution temporaire face à l’incapacité d’assurer des cours en présentiel. Dans ces circonstances, demander le paiement des frais de scolarité pour les cours en ligne pourrait sembler injuste pour les familles en difficulté. Cependant, il est également important de reconnaître les défis financiers auxquels sont confrontées les écoles pour maintenir leurs opérations.
Il est possible que des solutions de compromis soient nécessaires pour répondre aux besoins de toutes les parties prenantes.
On pourrait, par exemple, différer le paiement des frais de scolarité. Les écoles pourraient envisager de permettre aux parents de reporter le paiement des frais de scolarité jusqu’à ce que leur situation financière s’améliore.
Les écoles pourraient envisager de fournir une rémunération supplémentaire aux enseignants, étant donné que les cours en ligne nécessitent plus de ressources que les cours en présentiel, compte tenu du manque d’électricité et de l’accès à Internet.
Les écoles pourraient proposer des plans de paiement échelonnés pour aider les parents à étaler le coût des frais de scolarité sur une période plus longue et ainsi rendre les paiements plus abordables.
Les écoles pourraient rechercher des fonds supplémentaires pour offrir des bourses ou des aides financières aux familles qui sont particulièrement touchées par des difficultés économiques.
Les écoles pourraient ouvrir un dialogue avec les parents pour comprendre leurs difficultés et collaborer à la recherche de solutions adaptées à chacun.
En adoptant une approche collaborative et en tenant compte des besoins des parents, des élèves et des écoles, il est possible de trouver des solutions qui atténuent les difficultés financières tout en garantissant la continuité de l’éducation.
Sait-on que dans les écoles, il y a ceux qui ne tiennent pas la craie ? Le personnel, voué aux tâches ménagères, se trouve exclu du travail en ligne. De même, les gardiens de la discipline sont dépossédés de leur autorité par l’absence de présence physique. De quoi se nourriront-ils, pourtant pilier de l’édifice scolaire ?
En fin de compte, derrière les débats sur les frais de scolarité et les défis de l’éducation en ligne, demeurent des personnes : les enseignants, les élèves, les familles, et tous ceux qui contribuent à faire fonctionner une école. Leur voix, leurs besoins et leurs difficultés méritent d’être entendus et pris en compte.
Dans cette quête pour une éducation accessible et équitable, il est important de maintenir un dialogue ouvert, de chercher des solutions créatives et de travailler ensemble pour surmonter les obstacles. Car au final, l’éducation ne se limite pas aux murs de l’école, mais réside dans la communauté qui la soutient et la nourrit.