Le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, M. Léon Charles, a accueilli, le 22 février 2021, des spécialistes de la Police Colombienne. Cette délégation doit aider dans la formation continue de l’unité de lutte contre le kidnapping avec l’appui de l’ambassade américaine en Haïti.

C’est un appui technique louable. Le kidnapping comporte diverses étapes: la collecte de renseignements et la filature, la planification, l’enlèvement, le transport jusqu’à l’endroit de captivité, les éventuels transferts, la négociation avec les proches, la récupération de la rançon et la libération de la victime.

Or, Haiti est confrontée à ce problème nouveau qui s’est dangereusement généralisé. Les ravisseurs maîtrisent pratiquement tous les niveaux de l’opération. Donc, le pays a besoin de l’expertise de certains pays amis frères accoutumés à combattre le phénomène.

On se le rappelle. En 2009, 25 policiers colombiens avaient intégré la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) afin d’apporter une assistance technique spécifique à la Police Nationale dans le cadre de la lutte contre le kidnapping et le narcotrafic. 12 ans après, c’est la même démarche qui risque d’engendrer la même déception.

Cette délégation de spécialistes colombiens ne doit pas être un prétexte pour occulter et cacher la duplicité, souvent la mauvaise foi des pouvoirs en place et les liens suspects qui sont développés avec ces foyers de gangs.

L’État n’est jamais irresponsable quant aux phénomènes de violence. Les bandits armés sont généralement alimentés par les carences étatiques en termes de régulation. L’Etat haïtien doit se prendre en charge.

Robenson D’Haïti

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