Haïti-politique | Jamais par le passé n’avait-on observé un tel désengagement au sein de notre peuple. L’absence flagrante de tout sentiment d’appartenance prédomine, laissant place à une préférence constante pour tout ce qui est étranger ou voisin, reléguant notre propre foyer au second plan. Aujourd’hui, dans l’attente silencieuse, nous scrutons l’horizon, espérant l’avènement d’une révolution qui peine à se concrétiser.
Cependant, il se pourrait bien que cette révolution ne voie jamais le jour. Comme à l’accoutumée, il s’agit peut-être simplement d’un énième trouble visant à faire régresser le pays davantage. En cette période de troubles, les dirigeants d’entreprises pourraient opter pour des licenciements massifs, suscitant ainsi la menace d’une hausse du taux de chômage. Les directeurs d’établissements scolaires, quant à eux, semblent prêts à feindre une débâcle financière, cherchant ainsi à retrancher des salaires déjà précaires des enseignants.
Le Dr. Ariel Henry, figure centrale d’hier, d’aujourd’hui et de demain, semble destiné, malgré lui, à demeurer sur son trône, étant donné que son accession au pouvoir s’est réalisée sans l’approbation explicite des forces politiques actives dans le pays.
Le Premier ministre, Ariel Henry, s’en ira probablement de la même manière qu’il est arrivé, avec le consentement et l’aide de la communauté internationale. Sa destinée politique semble scellée puisque son règne est jusqu’à présent orchestré par des esprits malins qui transcendent les frontières nationales.
Entretemps, nous accumulons les petits désordres, souhaitant silencieusement que le chaos atteigne son acmé.