Je ne sais pas si l’école doit rouvrir ses portes en Haïti, et je me demande pourquoi elle doit rester fermée. Cette rentrée scolaire ne constitue pas la preuve que nous négligeons nos problèmes, mais elle démontre clairement que nous sommes habitués à vivre avec toutes les difficultés auxquelles nos élites sont incapables de trouver des solutions.
L’insécurité perdurera. Les gangs armés continueront d’étendre leur emprise sur des territoires que l’État déclarera malheureusement perdus. Les balles perdues prendront des vies précieuses que nous ne pourrons jamais récupérer. La vie continue sa tragique marche vers la mort.
Telle est la vie, en ces lieux. On s’évade vers l’horizon de Biden ou on s’éclipse dans l’obscurité des méfaits des bandits.
J’attends avec impatience de voir les décisions obscures prises par les politiciens haïtiens pour refermer les écoles, afin de démontrer que ceux qui détiennent le pouvoir ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités.
L’ignorance semble constituer un atout politique pour nos dirigeants, et il est inadéquat d’affirmer que la rentrée scolaire reflète une réussite pour l’actuel gouvernement. À mon avis, il paraît que trop de personnes incompétentes occupent des postes de pouvoir ou gravitent autour de ceux-ci.
Le 11 septembre 2023 marque le début de la première journée de classe parmi les 191 prévues par le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP). Cette perspective n’est pas source de réjouissance, étant donné la créativité douteuse des politiciens haïtiens et des hommes d’affaires qui, sans aucun doute, contribueront à accentuer l’insécurité en Haïti.
Aujourd’hui, le petit Haïtien ne joue pas, ne peut pas étudier. Il est pris en otage par des individus malveillants de la sphère politique, qui contribuent à façonner les nouvelles générations de criminels qui continueront de faire saigner cette terre jusqu’à la dernière goutte de son sang.