Lorsque j’entends, de temps à autre, par les canaux médiatiques, qu’un commissariat ou un sous-commissariat de police est la proie des flammes ou encore qu’il est démantelé j’accepte le pardon de celui qui, sans honte, s’est rallié à la cause du “bandit légal” ayant pris les rênes du pays.

Lorsqu’il m’est donné d’apprendre la faiblesse avérée des forces de l’ordre face aux hordes anarchiques qui sèment le désordre et la terreur au sein de nos quartiers, je suis contraint d’accepter le pardon insolent du sans-gêne.

Lorsque je me souviens qu’une opération policière à Village-de-Dieu, le 12 mars 2021, a entraîné la mort de cinq policiers, je me résigne à accepter le pardon de Daniel Supplice.

L’ancien ministre semble méconnaître l’importance du prix du pardon, me fait remarquer un ami, le professeur Christelson Damier. Et pour étayer sa pensée, ce dernier convoque un exemple biblique : « Zachée, un collecteur d’impôts corrompu, a rencontré Jésus et a décidé de donner la moitié de ses biens aux pauvres, ainsi que de rembourser quatre fois le montant qu’il avait volé en tant que collecteur d’impôts. » C’est là un magnanime geste de la part de Zachée, qui, conscient de ses erreurs, entreprend de les racheter.

Quand est-ce que Daniel Supplice se résoudra enfin à rectifier ses erreurs et à rembourser le peuple haïtien quintuplement, afin de devenir un exemple pour les autres ?

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