En attendant de savoir qui est responsable de la tuerie survenue mardi soir à Delmas 32 et à Acacia (Christ-Roi), il conviendrait de rechercher qui sont-ils les irresponsables, peut-être pas reprochables, ayant laissé les criminels partir en toute tranquillité.  

Le sous-commissariat le plus proche des lieux du drame serait celui de Canapé-Vert qui se situe à 1,7 km. Donc, en 5 minutes, des agents de l’ordre auraient pu intervenir avant que tous les assaillants ne s’échappent. Mais les policiers du sous-commissariat de Canapé-Vert avaient-ils entendu les détonations ? Divers facteurs peuvent les en empêcher notamment la direction du vent et le fait aussi qu’on ne tirait pas des coups de feu en l’air. On tirait à hauteur d’homme.  Voilà une première considération.

En deuxième lieu, il existe presqu’en permanence des agents en point fixe de la PNH à proximité de la Télévision Nationale d’Haiti (TNH), c’est-à-dire en face de Delmas 32, la scène de panique. Sans nul doute, ils ont entendu les détonations. Mais un point fixe est un point fixe. On ne quitte pas un point fixe sans autorisation. Les policiers, s’ils étaient là, ont été probablement fixés et figés à leur poste sans égards pour ceux qui mouraient dans les parages.

En temps normal, les policiers sauraient qu’aucun autre groupe ne doit posséder des armes. La police n’a pas à intervenir non plus dans un pays où il y a une prolifération de bandes armées. Qui pouvait savoir s’il ne s’agissait pas d’un  affrontement entre gangs armés ? Les policiers ne pouvaient pas s’aventurer en aucun cas.

La PNH a une fonction préventive.  Le quartier de Delmas 32 a la réputation d’être toujours stable. La prochaine fois, la Police nationale d’Haiti tâchera possiblement de remplir sa mission de prévention pour éviter le malheur qui, désormais, s’annonce.

Robenson D’Haiti

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